L'Histoire de Villeneuve-sur-Cher

Villeneuve indique une origine romaine : Villanova. La richesse des fouilles archéologiques témoigne de l’empreinte gallo-romaine.
Des époques plus récentes (début du Moyen-Âge), nous parviennent des monuments isolés ou faisant partie du bourg dont les plus marquants dans le paysage sont :

  • Le château de Galifard (ruines du XIV et XV siècles)
  • La Tour (XV siècle)
  • L’église (X siècle)
  • Le château de Villeneuve (XV, XVI, XVII, XVIII siècles)
  • Le châtau de Moulin Neuf (XVI, XVII, XIX siècles)
  • Le château des Breux (XIX siècle)

Pendant longtemps deux Seigneureries, séparées par le Cher, constituaient la paroisse : sur la rive droite, la seigneurerie de Villeneuve s’étalait jusqu’à Morthomiers, et sur la rive gauche la seigneurerie Du Duch-Pairie de Chârost.
Le gué de Villeneuve était considéré comme un point stratégique important comme en témoigne le traité de 1196 entre Richard Coeur de Lion et Philippe Auguste.
Le pont reliant les rives droite et gauche fut construit en 1886. Avant ce pont, les habitants se contentaient d’une passerelle en planches de bois.
Aujourd’hui, il existe deux pôles agglomérés séparés par la rivière : le bourg et le hameau de Chatillon.

La Richesse De Villeneuve-Sur-Cher

Entre passé antique et passé médiéval, le patrimoine historique de la commune est une véritable richesse pour tous les amateurs d’Histoire.

Le Patrimoine de Villeneuve-sur-Cher

Le Château de Galifard

Ce petit fief n’ayant pas subi de rénovation a conservé son aspect ancien et donc un certain intérêt…
Les ruines du château sont les vestiges de ce petit manoir. La tour ronde (dont il ne reste plus que des ruines) comprend un escalier en mauvais état qui désservait le 1er étage ; où pouvaient se voir des cheminées à montants cannelés et rudentés du XVII.
La porte d’entrée, voûtée de plein cintre, est surmontée d’un cartouche soutenu de rampants à volutes et couvert d’un fronton très bas.
En 1986, la commune a acquis l’ensemble immobilier de Galifard, transformé depuis en salles des fêtes. Il y existe aussi deux maisons d’habitation. Il existait également une bergerie mais elle a été détruite car les travaux de restauration étaient trop importants.

La Tour

Patrimoine architectural privé le plus ancien du bourg, cette tour, accessible, par un perron, comporte 3 étages. Le toit saillant et trés élevé couvre un vaste grenier-colombier. En effet, c’est dans les combles de la tour qu’était installé le pigeonnier avec ses petites alcôves de céramiques.
Elle dépend initialement du château de Villeneuve. Probablement érigé dans les années 1450, on ne connaît pas ses commanditaires ni sa destination d’origine. Toutefois, elle aurait pu servir aussi de poste de guet au passage du Cher, ou de relais sur un chemin de Compostelle.

L'Église saint-Pierre

Le style gothique est représenté dans le berceau ogival et les fresques surmontéesd’une bande noire, signe de la présence d’un prêtre de renommée, inhumé dans l’église. En effet, sur le dallage à l’entrée de l’ancienne abside, est inscrit : “Ici, gît le très honnête Messire Gérard BRULAIRE, curé de Villeneuve, décédé le 17 février 1702.”
Le style roman est caractérisé par une vaste salle rectangulaire, éclairée par des fenêtres de plein cintre, perçées près de l’extrémité supérieure des murs. Le chevet est demi-circulaire.
Dédié à Saint Pierre, l’édifice l’est également à Saint Fiacre (patron des jardiniers).
En 1862, l’église fut bouleversée car le choeur était placé à l’entrée, à l’ouest, contrairement aux autres églises.
Depuis la Révolution, la commune voisine de Morthomiers a cessé d’être une paroisse et dépend de Villeneuve pour le “spirituel”.
En 1869, le conseil municipal de l’époque décide d’acquérir le presbytère afin de garantir un logement pour “Monsieur le curé”.

La Cloche Marie-Madeleine

Avec un diamètre de 46 centimètres et un poids de 72 kg, la cloche Marie-Madeleine, fondue avant la Révolution, était placée sous le vocable de “Notre-Dame”.
Dans l’ancien clocher de l’église, elle accompagnait deux autres cloches (l’une appelée Saint-Pierre, l’autre Saint Blaise).
Hors d’usage depuis fort longtemps, la cloche Marie-Madeleine a quitté Villeneuve en 1957. Elle était alors destinée à être refondue puis recoulée avant d’être envoyée dans une église de mission en Afrique. Rien d’étonnant puisque l’abbé Taffanel, curé de la paroisse à l’époque, était un ancien missionnaire.
Avant de se retrouver à l’Archevêché de Bourges, la cloche a séjournée durant quelques années dans une chapelle privée à Morthomiers (fait normal puisque Morthomiers a été rattaché à Villeneuve en 1802 lors du rétablissement du Culte).
Une inscription sur la cloche prouve que l’église de Villeneuve en était bien la destinataire en 1734 et l’authentifie.
Le retour de la cloche a même été célébré par l’archevêque de Bourges, Monseigneur Barbier, en février 2005 à l’occasion de la fête Saint Blaise-Saint Vincent

Le Château de Villeneuve

Le château est situé au sud-est du bourg. Il formait autrefois un quadrilatère touchant à la rive droite d’un bras du Cher, qui venait faire tourner le moulin au pied même des murs (aujourd’hui il n’en reste aucune trace).
Le corps de l’habitation occupait le côté nord. Après les remaniements effectués entre le XVIIè et le XIXè siècles, seules les deux tours défendant le pont-levis subsistent de la construction des XVè et XVIè siècles. L’une d’elles est transformée en colombier, et une chapelle adossée à la courtine nord a été bâtie entre les deux tours au XVIII siècle.
Aujourd’hui, ce château privé est habité en permanence, dont une partie a été transformé en gîte rural et chambre d’hôtes (voir rubrique “Hébergements”).

Le Château de Moulin Neuf

Situé sur la rive gauche du Cher, le château actuel remanié date de 1860 et a été construit sur la base d’un ancien manoir. C’est une très belle demeure avec de grandes lucarnes de style XVIè siècle et, au centre une tour polygonale en briques et pierres. A l’arrière, on peut toujours admiré le pigeonnier et le pavillon de chasse.
Vers 1850, on y a découvert des constructions gallo-romaines, recelant des monnaies, des tombes, et des squelettes d’hommes et d’animaux.
Ce domaine architectural est privé.

Le Château des Breux

Peu d’histoire sur le château des Breux …
Le bouche-à-oreille laisse supposer que Mr MOREAU DES BREUX, suite à son union avec une des filles de Mr SOUMARD, propriétaire à cette époque du château de Villeneuve, a fait construire ce château en 1850.
D’une très belle architecture, ce château privé édifié sur les hauteurs, est entouré de bois. La vue dominante sur la vallée est tout simplement superbe et c’est un émerveillement pour les yeux.